Ce ne sont pas les festivités qui manquent dans le quartier du Prêche ! Le 16 septembre, un méchoui organisé par BegleSel se tenait à la salle Saint-Maurice.
Le 22 septembre, une sardi’sérénade, organisée par le Comité du Prêche se tenait sur l’esplanade des Terres Neuves, dans le cadre du festival du Nouveau Rendez-vous des Terres Neuves. Le mouton un dimanche, les sardines le samedi suivant. Les repas étaient certes différents, l’ambiance sonore également, sans doute aussi les publics (d’environ une grosse centaine au méchoui, d’une cinquantaine à la sardinade), rappelant que notre quartier est multiple, dans son paysage urbain et dans les âges et les origines de ses habitants : vieux et nouveaux Béglais venus d’un peu partout. Le méchoui a été suivi d’une tombola. La sardinade a été accompagnée de l’ensemble musical du « Théâtre égaré » (une contrebasse, un piano et une accordéoniste-flutiste) qui nous a baladés du jazz contemporain à Jacques Brel. Un pseudo-berger landais juché sur ses deux mètres d’échasse avait introduit le spectacle.
Des visages connus ont été remarqués dans les deux manifestations : nos amis Michel Danglos et Claude Chaussier au méchoui ; notre présidente Florence Ghioldi et l’infatigable Noëlle Ribot à l’accueil de la sardinade. Plusieurs d’entre nous se sont croisés dans ces deux ambiances sympathiques : l’auteur de ces lignes, toujours prêt à faire la fête, et Martine Caron, toujours prête à s’engager. Est-ce un hasard par les temps qui courent ? Il faut plutôt penser qu’au Prêche on a compris, sans doute mieux que dans d’autres quartiers de Bègles, qu’on ne pouvait se contenter de faire tapisserie et que les vrais « amis » ne sont pas les silhouettes dématérialisées des écrans de Facebook, mais des personnes de chair et d’os, de rires et d’engueulades. C’est la vie, celle par exemple des années 1950 que restitue l’enquête actuelle sur la mémoire des quartiers du Prêche et de Marcel Sembat, et que nous nous obstinons à maintenir ou à faire revivre. Cela vaut le coup de se mobiliser encore davantage dans nos activités. Plus on sera nombreux, plus les tâches seront légères et plus on est de fous, plus on rit… Entre sardines et moutons on sait cela, même si Jean de La Fontaine avait oublié cette fable.
Jean-Pierre