Histoire

Les comités et Syndicats de Quartiers sont nés à Bègles au début du siècle dernier. Ils furent les successeurs de l’Organisation des Fêtes de Bienfaisances, ce que faisaient avant eux les Paroisses ou la commune.  Le premier comité de quartier créé fut « Le Prêche » en 1905. D’après les archives, M. Fournier, serrurier de son état, fut le premier président du quartier du Prêche dont le siège social fut le bar du Prêche, rue de la république.

En 1908 l’appellation était alors « Syndicat pour la défense des intérêts du quartier ». Il était formé par les propriétaires, commerçants, industriels et les habitants du quartier compris sur un périmètre défini.

Le Syndicat avait pour but de rechercher les améliorations susceptibles de pouvoir aboutir auprès des pouvoirs publics. (travaux de voirie, d‘assainissement, d‘hygiène), en un mot,  ce qui peut contribuer au développement et à la prospérité du quartier.

Le but moral était de fonder dans l’avenir les fêtes périodiques, dont les profits servaient uniquement à des œuvres philanthropiques, basées sur la solidarité, la mutualité, la protection de l‘enfance, l‘éducation sociale.

En ce début du XXème siècle, il n’est pas question de protection sociale, le seul droit reconnu est celui de grève ; pas de Sécurité Sociale, de SMIC, rien sauf une population très largement ouvrière, déshéritée où la solidarité s’efforce de pallier les carences sociales.

Ces nouvelles structures font de la démocratie et de la solidarité de proximité bien avant que le concept soit « inventé » au niveau national. De là, l’organisation d’un Arbre de Noël, la participation au Bureau d’Aide Sociale, au Patronage des Écoles Laïques, à l‘École Maternelle du Quartier, à l’association d’entraide à la vieillesse.

Ainsi en 1954, des machines à laver se promènent dans les rues du Prêche. Les premières machines à laver étaient trop chères pour les familles populaires, aussi l‘APF (Association Populaire Familiale) a eu l’idée de lancer ses services collectifs (machine à laver, cireuse, machine à tricoter).

La CAF (Caisse Allocations familiales) aidait l‘APF pour un financement et les familles donnaient une certaine somme par lavage : fréquence 1/2 journée ou 1 journée par semaine. Un bricoleur fabriquait le chariot qui transportait la machine. il y avait aussi les achats collectifs : pommes de terre, pommes, fuel, qui permettaient d’avoir de meilleurs prix mais aussi une certaine vie collective et de solidarité.

‘d’après Alain VAUCRENARD’