Agora
(Biennale d’architecture, 20 septembre « Territoires en projet », Hangar 14)
Au cours de ce salon, chaque promoteur est venu présenter et vanter les qualités de ses réalisations. Ainsi un architecte en pleine santé a pu énumérer tous les choix judicieux faits par lui pour la construction d’un nouvel EPHAD, peut-être a-t-il simplement oublié l’avis des premiers concernés.
Bx-Euratlantique
(Point d’étape du projet sur Saint Jean / Belcier, 14 novembre, Auditorium du Lycée Gustave Eiffel)
Au cours de cette séance il a été beaucoup question de l’aménagement des espaces publics en bord de Garonne : traitement des berges, relation de la Gare au fleuve, le jardin d’Ars… On s’est demandé où était passé la volonté initiale de Bx-Euratlantique d’associer les habitants (1), usagers au devenir de leur quartier ; de ce fait la seule posture possible est celle d’une réaction (souvent négative) à un projet déjà ficelé. Un paysagiste explique, très difficilement – en dehors du jargon professionnel, les mots simples semblent lui manquer, les partis pris d’une vision d’ensemble.
Syndicat de l’Architecture
(journée professionnelle, 25 novembre, Studio 400 Bègles)
Cette journée, judicieusement ouverte au grand public, était notamment l’occasion pour les architectes de s’interroger sur l’évolution du cadre d’exercice de leur profession : évolution réglementaire, évolution des donneurs d’ordre publics et privés, évolution de l’environnement social, sociétal. Le public a-t-il son mot à dire ? Les architectes, avec la complicité, voire la commande, des maîtres d’ouvrage ne doivent-ils pas mieux communiquer sur leurs projets, leurs choix ? Et même consulter, associer les habitants, usagers des territoires à l’émergence d’idées pour l’évolution de leur environnement ?
PLU
(Plan Local d’Urbanisme intégrant les objectifs du PDU – Plan de Déplacement Urbain – et PLH – Plan Local de l’Habitat)
Cet énorme et si complexe document de référence qui s’apparente à un labyrinthe d’entrée facile et de sortie difficile, dont la Métropole a mis tant de temps à accoucher, est un document déjà contesté : densification et hauteurs des constructions, règles de stationnement et nombre de places de stationnement par logement, déplacements…
L’affaire Saint Mandé
(voir notre article)
Suite à la mobilisation des habitants, à la prise de conscience municipale probable, le Conseil Municipal fait marche arrière et retire son feu vert au développement du projet de la société « Le Foyer » à cet endroit (2).
Un fil rouge se dégage de tous ces constats récents
A quand des ateliers participatifs qui mêleront information, exposé d’une problématique, pédagogie, débat, hypothèses, choix, résultats attendus ? Quand les spécialistes et techniciens de tous bords, les élus, décideurs momentanés, accepteront-ils de descendre dans l’arène du grand public et de faire du citoyen ordinaire un partenaire potentiel des évolutions qui nous concernent tous ?
—–
Notes :
(1) Il faut de plus (et cela ne concerne pas que Bx-Euratlantique) s’entendre sur ce que l’on entend par concertation. Que met-on en débat ? Quels résultats pris en compte ? Pour faire court s’agit-il d’une information ou d’une porte ouverte sur l’enrichissement d’un projet ; participe-t-on au cadeau ou simplement au papier-cadeau ?
(2) On ne reviendra pas ici sur le dossier voisin de la Maye de Bernet qui pose la question de la prise en compte des remarques, des attentes légitimes des habitants actuels, voire du respect du droit des locataires.
Image de une : vue de la rue Bouteilley en 1994